Dans un peu moins d’un mois maintenant, nous partirons avec 40 enfants des enclaves en classe de mer, comme nous le faisons chaque été depuis 7 ans maintenant.
Cette idée est née d’un constat : la plupart des enfants et des jeunes que nous croisons pendant nos opérations sur le terrain ont le visage marqué. Ils ont dans les yeux la même gravité qu’ont les adultes qui les entourent, cette gravité qui montre qu’ils n’ont pas eu le temps d’être vraiment des enfants, insouciants, joyeux, libérés de tout soucis.
Une parenthèse magique
Ces vacances au bord de la mer leur permettent de vivre, le temps d’une semaine, leur vie d’enfants, mais aussi de réaliser qu’une autre vie est possible, loin des enclaves, loin des brimades continuelles, loin de la peur de l’avenir qui ne les quitte jamais. Avec le temps, nous avons constaté qu’elles leur permettaient également de créer des liens d’amitié avec d’autres enfants vivant des situations comparables aux leurs, amitiés qui les aident aujourd’hui à mieux supporter leur quotidien et qui les aideront demain à construire leur avenir.
Cette année, ces vacances prennent une importance particulière parce qu’elles arrivent dans un contexte très tendu au Kosovo depuis quelques mois. Il ne fait nul doute que les enfants ont particulièrement souffert de cette insécurité permanente et bénéficieront plus encore que d’habitude de ces quelques jours de bonheur.
C’est pourquoi nous retournons à Tivat, au Montenegro, comme l’année dernière. Le cadre idyllique de cette petite ville cachée au fond de la baie de Kotor, au bord de l’Adriatique, est parfait pour offrir à ces enfants des vacances dont ils se souviendront toute leur vie.
Choisis pour leurs bons résultats scolaires
Les enfants qui viendront cette année ont été sélectionnés par le Père Serdjan, responsable de notre bureau humanitaire au Kosovo, en lien avec toutes les paroisses du Kosovo. Une trentaine ont été choisis à cause de l’extrême pauvreté de leur famille, la dizaine restante a été sélectionnée parmi les élèves les plus méritants cette année. À l’heure où vous lisez ces lignes, les enfants ne savent pas encore qu’ils ont été sélectionnés : ils l’apprendront dans quelques jours. Je vous laisse imaginer les cris de bonheur qui résonneront un peu partout dans les enclaves chrétiennes, puis la hâte joyeuse qui animera ces enfants alors qu’ils prépareront leurs bagages !
Bien entendu, vous vous en doutez, tout ceci a un coût : tout compris, la semaine de vacances pour un enfant coûte 350 euros, pour un total de 15 000 euros. Je ne doute pas que le bonheur de ces enfants vous touchera et que votre générosité nous permettra d’atteindre notre objectif cette année encore.
Merci pour votre confiance et votre fidélité et bon été !
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