Lundi 5 août, troisième jour de cette classe de mer 2019, se passa tranquillement. Baignade le matin, olympiades en début d’après-midi, baignade à nouveau. La journée se termine par des jeux à la tombée de la nuit, avant que chacun s’en aille dormir.
Une journée tranquille… la dernière de ce séjour.
En effet, dès le lendemain matin, nous grimpons dans un bus qui entreprend l’ascension des montagnes qui entourent les baies de Tivat et de Kotor. Direction le mausolée de Petar Njegos, poète, philosophe, souverain serbe, prince-évêque du Monténégro de 1830 à 1851, au sommet du mont Lovcen, l’un des plus haut du Monténégro. Pour y arriver, le bus emprunte une route serpentant à flanc de montagne, connue pour être une des plus belles de la région. Et effectivement, elle est magnifique : à chaque virage, la baie de Kotor se dévoile un peu plus. Et ça dura environ deux heures : deux heures à grimper sans arrêt, deux heures à avoir l’impression d’escalader à la verticale au-dessus de la baie, deux heures à voir l’imposant navire de croisière au mouillage devant Kotor rétrécir jusqu’à devenir un tiret blanc perdu dans la flaque bleue de la baie enserrée au milieu de montagnes immenses. Deux heures de manœuvres acrobatiques réalisées nonchalamment par le chauffeur du bus, pendant que certains des passagers frémissaient à l’idée des centaines de mètres de vide défilant à quelques centimètres des roues du bus…
Puis on arriva sur une autre route, neuve et brillante et presque droite. Si on perdit la baie de Kotor de vue, les estomacs y gagnèrent en sérénité. Partis à 10 heures de l’hôtel, on atteignit le but à 13 heures. Enfin, presque : on atteignit le bas des escaliers gigantesques qui permettent de rejoindre le mausolée au prix d’une escalade interminable.
Tous ces efforts furent largement récompensés une fois que tout le monde eu rejoint le sommet : après nous être recueillis sur la tombe de Petar Njegos, enchâssée dans la crypte – d’une fraîcheur appréciable ! – d’un mausolée monumental, nous avons pu profiter du panorama à 360 degrés permettant d’admirer une grande partie du Monténégro et d’apercevoir au loin de larges étendues de l’Adriatique.
Sur le chemin du retour, le bus fit une halte à l’entrée d’un parc d’accrobranche. Dûment casqués et harnachés, tout ce joyeux petit monde se retrouva bien vite perché dans les arbres, marchant sur des sangles tendues dans le vide, se jetant le long de tyroliennes épousant la courbe du flanc de montagne, s’interpellant joyeusement, s’encourageant mutuellement devant certain obstacle plus délicat, se félicitant à chaque peur surmontée. L’équipe d’encadrement elle-même se prit au jeu et l’on vit bientôt ces adultes sérieux et responsables mêler leurs rires et leurs cris à ceux des enfants…
Enfin, on redescendit en zigzags vers Kotor et vers l’hôtel.
Le lendemain, c’est à pieds que nous sommes allés rendre visite à un autre « héros » : c’est ainsi que se nomme le sous-marin qui trône à l’entrée du quartier de Porto Monténégro, à l’endroit où se tenait le chantier naval de Tivat où il vit le jour, à quelques centaines de mètres de notre hôtel. Après avoir visité le musée du chantier naval, avoir admiré ses moteurs gigantesques, ses scooters sous-marins et ses canons antiaériens, les enfants se dirigèrent vers le monstre de métal étendu au soleil. On entra par groupes d’une douzaine dans les entrailles de la bête. On s’y sentait à l’étroit ; on apprit que l’équipage se composait d’une trentaine d’hommes. On essaya de grimper dans les couchettes où ces hommes trouvaient le sommeil à deux pas des moteurs énormes. On regarda, incrédule, la cabine du capitaine : à peine trois mètres carrés d’intimité, couchette comprise, un luxe immense dans ce tube où chacun vivait en permanence en pouvant toucher au moins un de ses camarades juste en tendant le bras.
On conclut ensemble que le nom du navire, « Héros », s’appliquait parfaitement aux hommes qui y travaillaient. Puis, à peine quinze minutes après être entrés, on sortit précipitamment pour, enfin, respirer librement…
Puis on se rendit sur un terrain attenant, où nous attendaient plusieurs activités : tir à l’arc, jeu d’échecs géant, ping-pong, croquet, baby-foot, mini-golf… Pendant plusieurs heures, chacun pu s’essayer à l’un ou l’autre de ces jeux ou simplement s’asseoir à l’ombre et discuter de tout et de rien. Quelques enfants mirent leurs leçons d’anglais à l’épreuve pour discuter avec Louis, dont les rudiments de serbe ne suffisent pas à tenir une conversation. Une compétition acharnée se mis en place au tir à l’arc, on se provoqua au-dessus des tables de ping-pong. Un accompagnateur et un jeune, ignorant les cris et les rires de leurs camarades, s’affrontaient aux échecs devant un public épars.
Le soir venu, on réalisa qu’il ne restait déjà plus que deux jours avant le départ. Que bientôt il faudrait se séparer. On évacua cette idée et la soirée passa joyeusement.
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