Les grandes vacances ne sont pas synonymes de repos pour tous. Depuis quelques semaines déjà, les bénévoles de Solidarité-Kosovo et le Diacre Bojan se sont livrés à un véritable marathon logistique et administratif en vue de la classe de mer 2013. D’ici quelques jours débutera la deuxième édition de ce dispositif humanitaire dont l’objectif est d’offrir une semaine de vacances inoubliables à des enfants des enclaves chrétiennes du Kosovo-Métochie qui en ont été depuis toujours privés.
Dans cette dernière ligne droite, les bénévoles sont à pied d’œuvre et les préparatifs vont bon train. Depuis la France, toutes les réservations ont été arrêtées auprès des prestataires locaux de la petite station balnéaire de Čanj au Monténégro, retenue pour accueillir la classe de mer. Cette année encore le programme sera varié et récréatif alliant moments de détente balnéaire aux plaisirs des découvertes culturelles.
Aux impératifs logistiques s’ajoutent des défis administratifs : régler les dernières formalités concernant les assurances, les autorisations de sorties, les itinéraires de route, etc.
Il s’agit également de dénouer des problèmes de dernière minute: « L’Église a cette année encore effectué une sélection d’enfants à partir de critères sociaux. Ce sont les plus démunis qui ont la grande joie de participer à la classe de mer. Leurs parents pour la majorité de ces enfants n’ont pas de voiture pour les amener jusqu’à Gračanica, commune serbe d’où partira le car pour le Monténégro. C’est pourquoi plusieurs navettes seront mises en place pour récupérer les enfants dans les différentes enclaves et les transporter jusqu’au lieu du rendez-vous », précise le Diacre Bojan.
Alors que l’effervescence des préparatifs est à son comble chez le bénévoles français, les jeunes participants à la « classe de mer-Solidarité-Kosovo 2013 » préparent quant à eux leurs balluchons. Ils sont au nombre de 40. Le plus jeune est âgé de 8 ans, l’ainé en a quant à lui 14. Ils ont en commun de vivre dans des enclaves chrétiennes du Kosovo-Métochie et de n’en être jamais sortis. Bientôt, ils auront également en partage des souvenirs inoubliables de leurs premières vacances.
Dans trois jours, ces 40 petites âmes vont rompre avec l’angoisse et l’insécurité quotidienne, avec leur environnement domestique précaire. Dans trois jours, ces enfants partiront pour la première fois en vacances et découvriront la mer. Dans trois jours, ils seront comme les autres enfants, libres de savourer quelques plaisirs d’été.