Jean-Frédéric Poisson était en septembre au Kosovo, occasion pour notre collaborateur de l’accompagner et faire un point sur place sur une situation qui demeure toujours très tendue. Reportage.
«En Irak, en Syrie, au Liban… Je n’avais jamais vu ça. » Vendredi 24 septembre vers 19h, Jean-Frédéric Poisson, Président de VIA – la Voie du peuple (anciennement Parti Chrétien-Démocrate), partage sa surprise avec les membres de son bureau et les élus de son parti qui l’accompagnent. Nous sommes devant le portail monumental du monastère orthodoxe serbe de Visoki Decani, au Kosovo-Métochie. Quelques minutes plus tôt, nous avons franchi les chicanes installées au pied d’un mirador dont le projecteur éclaire la route de sa lumière crue ; elles ont été posées en 1999 par des soldats de la Kfor chargés de protéger le monastère ; 22 ans plus tard, ils sont toujours là : du « jamais vu », donc, d’après M. Poisson, qui a pourtant rencontré les chrétiens persécutés de nombreux pays d’Orient. Pendant quelques jours, il est allé à la rencontre de ceux qu’il appelle « les chrétiens d’Orient d’Europe » : les Serbes orthodoxes du Kosovo.
Le monastère de Visoki Decani est un des cœurs de l’orthodoxie serbe. Il est aussi un parfait symbole de l’histoire mouvementée et difficile des Serbes, particulièrement au Kosovo. Il se trouve à l’ouest du Kosovo, dans une région que les Serbes appellent « Métochie », « Terre de l’Église », parce qu’elle appartenait presque tout entière à l’Église orthodoxe serbe et aux nombreux monastères qui s’y trouvent. Dans tout le Kosovo, sur une superficie un peu inférieure à celle de l’Île-de-France, on compte 26 monastères et plusieurs centaines d’églises. Le monastère de Decani est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis juillet 2004.
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