Arnaud Gouillon cède sa place de président de l’association Solidarité Kosovo, après l’avoir fait fait grandir par son implication importante des années durant. Les petits moyens et les difficultés rencontrés au début de l’association ne sont aujourd’hui que des lointains souvenirs qu’il garde dans son cœur. Tout comme la chaleur et le réconfort que lui apporte en retour le peuple Serbe : généreux, courageux, discret.
Arnaud a rendu cette association professionnelle, influente et efficace en créant à chaque mission de nombreux contacts par maintes conférences menées aux quatre coins de la France et de l’Europe.
Il a porté au-delà des frontières serbes la souffrance et le désarroi dans lequel vivent ces combattants européens oubliés. Non par empathie mais parce que clairement conscient qu’il s’agit là du dernier rempart avant le déferlement barbare. Non par pitié mais par solidarité envers ce peuple européen. Non par ambition mais parce que seule compte la volonté de placer par-dessus tout un idéal dans son désintéressement le plus total.
Et c’est consciente de cela que j’accepte aujourd’hui, après 3 ans d’engagement volontaire au sein de Solidarité Kosovo, le poste de président de l’association qu’Arnaud a fait l’honneur de me proposer.
Mon engagement se base sur la constatation qu’aujourd’hui en Europe, nous avons perdu la valeur des choses et le sens de la vie. Les nombreux suicides et les dépressions nerveuses en sont la preuve. Lors de mon dernier voyage de Noël 2009, j’avais été frappée par cette volonté de vivre qui anime le peuple Serbe . C’est là que j’ai pris conscience que lorsque l’on a tout perdu, on est parfois plus libre que jamais.
Aujourd’hui encore, ce peuple éprouvé par ses nombreux ennemis, reste debout prêt à se battre afin de garder la seule chose qui donne encore un sens a leur vie : leur terre, leur vie, leur liberté. Celle que personne ne pourra leur prendre car elle est encrée dans leur cœur.
Je m’adresse donc à vous chers amis, cotisants et sympathisants de la cause Serbe pour vous dire que rien n’est fini et que tout commence. Que l’avenir du Kosovo se fera avec la Serbie, que l’avenir de l’Europe se fera avec le Kosovo serbe. Même quand un peuple vit ses heures les plus sombres, il y a toujours une minorité prête à se dresser et résister. En tant qu’Européens conscients des dangers qui pèsent sur notre civilisation, nous avons le devoir de les aider.
Alors continuez de regarder du côté de Mitrovica, parce que nous, nous serons toujours là-bas !
Marion Chevtzoff
