Le 13 août 2003, à Goraždevac, près de Peć dans l’ouest du Kosovo-Métochie, 90 coups de feu en provenance du village albanais de Zahac ont été tirés sur des enfants serbes qui se baignaient dans la rivière Bistrica. La rafale de l’arme automatique a fauché la vie de deux jeunes serbes, Pantelija Dakić et Ivan Jovović, alors âgés respectivement de 12 et 19 ans. Dix ans après ce double crime, l’enquête a été fermée, aucun suspect n’a été inquiété.
C’est dans la douleur que la Serbie commémore aujourd’hui le dixième anniversaire du meurtre des enfants de Goraždevac. A l’ignominie de ce double crime s’ajoute l’impunité de leurs bourreaux dont le bras meurtrier ne sera jamais arrêté.
Les représentants de l’Eulex – la mission civile européenne au Kosovo- en charge des investigations ont annoncé il y a quelque mois la clôture de l’enquête pour manque de preuves.
Les investigations ont ainsi été arrêtées au point mort, sans qu’aucune circonstance des meurtres n’ait été éclaircie. Sans suspect ni coupable. Sans vérité. Sans que le deuil des familles des victimes ne puisse se faire dans la paix, la dignité. Sans que justice n’ait été rendue aux enfants tués.
Personne ne répondra pour ce double crime non plus. Une impunité de plus qui s’ajoute à une longue liste de crimes « non-élucidés » commis depuis plus d’une décennie à l’encontre de la communauté serbe du Kosovo-Métochie.
Solidarité-Kosovo s’associe à la cruelle et profonde douleur des familles des jeunes victimes et de la communauté serbe touchée en plein cœur, bouleversée que cet acte ignoble et barbare soit, dix ans après, impuni. Rien n’est plus intolérable que le meurtre d’enfants innocents.