Fidèle à sa vocation d’information, Solidarité Kosovo a publié le 16 janvier dernier un communiqué faisant état du triste chiffre de 300 agressions anti-serbes enregistrées en seulement deux ans sur le territoire du Kosovo. En guise d’illustration, une carte géographique particulièrement détaillée localise les faits de violence répertoriés. Constituant une nouvelle pierre à l’édifice de son plaidoyer, le communiqué est diffusée auprès des donateurs de Solidarité Kosovo, du grand public grâce aux réseaux sociaux comme auprès de la presse française. Deux jours plus tard, l’information est reprise dans la revue trimestrielle OMERTA qui lui consacre un reportage. Zoom sur ce nouveau média qui fait bonne place aux Serbes du Kosovo.
Sur Twitter, une vidéo montre les forces spéciales kosovares confisquer des milliers de litres de vins à une famille de viticulteurs de Velika Hoca. On voit les villageois tenter de s’opposer à la spoliation d’années de travail et le fils aîné de la famille, désespéré, prêt à se jeter du toit de sa maison. Ces scènes sont tournées par Régis le Sommier, ancien directeur adjoint et grand reporter de Paris Match, qui, après un passage chez RT France, a créé son propre média: OMERTA.
Journaliste de terrain
Régis Le Sommier s’est rendu au Kosovo en fin d’année 2022 afin d’enquêter sur la situation tendue qui voyait les Serbes s’opposer au chantage administratif du gouvernement de Kurti. Durant cette semaine sur les barricades, il a réalisé un reportage édifiant intitulé « Kosovo, le dernier cri d’un condamné » où l’on voit notamment des Albanais radicaux prêts à en découdre et à descendre, armés, dans les quartiers serbes.
Dans sa revue trimestrielle Omerta, il publie une série d’articles pour apporter éclairage la situation au Kosovo auprès du grand public. Il rappelle les origines du conflit ainsi que sa dimension ethnique et religieuse tout comme le rôle de l’OTAN et de l’Occident.
Alors que le monde a les yeux rivés sur l’Ukraine, il s’interroge sur la possibilité de l’ouverture d’un second front armé en Europe.
Régis Le Sommier rejoint ainsi le club très fermé des journalistes qui osent apporter un son de cloche différent sur le Kosovo et la dure vie qu’y mènent les Serbes.