Depuis maintenant 3 ans, chaque année, des Serbes de Belgrade se réunissent et partent à pied en direction du Kosovo. Cette marche de près de 400 Km se déroule durant les 14 jours précédant Vidovdan, la fête nationale serbe célébrant le jour de la bataille de Kosovo Polje, le 28 juin 1389. Cette bataille qui vit s’affronter les troupes serbes du Prince Lazar à l’immense armée turque du Sultan Mourad symbolise le sacrifice de soi pour la liberté de la patrie. Cette bataille, perdue, dont personne n’est sorti vivant, a permis au reste de la Serbie de rester libre encore près d’un siècle, et à l’Europe de se préserver du joug ottoman. Voici le récit d’Arnaud Gouillon, président de Solidarité-Kosovo, qui a participé à cette marche du 14 au 28 juin 2009.
Nous sommes le 28 juin 2009 à Gazimestan. En face de moi s’élève l’immense monument, symbole de la bataille de Kosovo Polje, orné du drapeau serbe et de l’icône du prince Lazar. Autour de moi se rassemblent plusieurs milliers de Serbes venus de Serbie et du Monténégro. Le paysage est magnifique, une immense plaine verte vallonnée, des champs à perte de vue… Les gens chantent, agitent des drapeaux, un sentiment d’unité et de bien être se dégage. J’aperçois alors, quelques dizaines de mètres plus loin, des enfants au comportement étrange. Envoyés par leurs parents ils nous narguent avec des drapeaux albanais. A ma gauche se trouve une voiture blindée avec des hommes en arme, et ce beau monument entouré de barbelés est défendu par une unité de militaires suédois. La réalité s’impose. Nous sommes en 2009, 620 ans après l’invasion turque, et le Kosovo est toujours occupé. Les tensions commencent à se faire sentir lorsqu’un groupe d’une vingtaine d’Albanais vient se placer tout près de nous pour nous provoquer. A côté d’eux se positionnent des policiers albanais prêts à nous arrêter à la moindre occasion. Derrière eux, un village en construction, sur chaque maison flotte le drapeau du pays voisin : l’Albanie. Les Serbes me disent que l’année dernière tout n’était que plaine à cet endroit. La force de la démographie couplée à une folle indépendance permet une progression fulgurante de la population albanaise tandis que les Serbes sont de plus en plus refoulés. Au milieu des provocations, en plein Kosovo, un vieux monsieur serbe vient me demander la raison de ma présence ici à plus de 2000 Km de ma terre natale. Le temps d’une seconde je pense à l’étrangeté de la vie. Comment, jeune Français sans aucune racine serbe, me suis-je retrouvé ici parmi les derniers défenseurs serbes du Kosovo après plus de 400 Km de marche, d’épreuves et de risques ?
Je commence donc à expliquer à ce vieux monsieur tout heureux de m’entendre que j’ai commencé à m’intéresser au sort des Serbes à partir des bombardements de l’OTAN en 1999. Je n’avais alors que 13 ans. Mais autant que je m’en souvienne c’était bien assez pour se rendre compte de l’injustice que subissait alors tout un peuple qu’on salissait sans vergogne. Je me souviens encore des débats que j’avais pu avoir avec mes camarades de collège qui me répétaient avec haine ce qu’ils avaient entendu la veille à la télévision. Ils semblaient totalement dénués d’objectivité et de bon sens. Noyés sous des flots de désinformation, il était bien difficile pour eux de faire la part des choses. Je crois que c’est à ce moment que pour la première fois j’ai eu peur de la toute puissance du « système ». Gamin, on s’amuse tous à refaire le monde, on se dit que « quand on sera grand » on pourra changer les choses. Mais lorsque j’ai vu mes amis de classe croire qu’un bombardement à l’uranium appauvri était un acte humanitaire, j’ai compris la toute puissance des médias. Alliés du pouvoir, forcément. Quelle était notre marge de manœuvre à nous autres, jeunes insurgés épris de liberté, face à ce torrent médiatique malsain ?
La réponse, j’allais la trouver cinq ans plus tard dans le témoignage d’un ami qui revenait du Kosovo où il avait assisté aux pogroms antiserbes de mars 2004. Trente assassinats, plusieurs milliers de réfugiés, des villages et des églises incendiés. Son voyage l’avait marqué, son témoignage nous avait révoltés. Notre révolte prendrait le visage de l’humanitaire, puisque l’urgence était humanitaire. Nous avons alors décidé de créer « Solidarité Kosovo », association de soutien aux Serbes du Kosovo et de la Métochie. Dès lors, nous sommes allés au Kosovo plusieurs fois par an, nous avons vu une situation qui n’était pas celle rapportée par les médias, et avons compris qu’un cadeau modeste donné par un Français à un enfant serbe au moment de Noël a plus de force dans les cœurs que tous les mensonges rapportés par la « presse libre ». « Même si nous ne sommes que quelques uns, vous n’êtes pas seuls » : tel était le message que nous voulions transmettre aux Serbes du Kosovo. Lutter contre le sentiment d’abandon et la misère qui touchent les derniers Serbes du Kosovo, tel est l’objectif que nous nous étions fixé.
C’est dans cet esprit là, que le 13 juin 2009 j’ai embarqué à l’aéroport de Lyon dans un avion qui m’a conduit à Belgrade après un passage à Vienne. Plus habitué aux enclaves serbes du Kosovo qu’à la capitale de la Serbie, je découvre une ville magnifique, chargée d’histoire. Kalemegdan, Skadarlija, la rue Knez Mihaila, c’est la première fois que je visite tous ces lieux dont j’avais tant entendu parler. La ville blanche ne garde que très peu de traces de l’agression qui s’est produite 10 ans plus tôt.
Le lendemain c’est le grand jour. Après une cérémonie religieuse dans la basilique Saint Sava (le plus grand édifice religieux des Balkans) nous partons sous les encouragements en direction du Kosovo. Je commence à faire connaissance avec ces marcheurs, jeunes ou vieux, hommes et femmes avec qui je vais passer les quinze prochains jours. Certains sont originaires de Belgrade, d’autres de villages de la Serbie centrale. Je rencontre un homme et une femme originaires du Kosovo : Peć et Gniljane. Dans ces deux villes il n’y a aujourd’hui plus aucun Serbe. La dame, Jovana, le visage marqué, les cheveux grisonnants paraît avoir une cinquantaine d’années. Sympathique et ouverte je ne connaitrai son histoire qu’à la fin de la marche. Jovana a en réalité 28 ans. Elle a été une des rares survivantes du bombardement de la colonne de réfugiés et de tracteurs qui fuyaient le Kosovo en 1999. Toute sa famille est morte, elle vit depuis à Belgrade, seule. La nuit nous l’entendons crier et pleurer.
A vivre ensemble jour et nuit, nous apprenons à nous connaître les uns les autres. Nous nous rendons compte que nos parcours sont différents, mais qu’ils nous ont tous amenés ici pour montrer notre attachement aux populations serbes du Kosovo et de la Métochie. Vécue comme un pèlerinage religieux par certains, comme un message politique fort à envoyer au gouvernement pour d’autres, cette marche est avant tout celle de la solidarité, du souvenir et de l’espoir.
Chaque jour nous allons parcourir ainsi environ 40 Km. La chaleur est pesante, atteignant régulièrement les 35°. Certains ont du mal à tenir le rythme et se retrouvent dans l’autocar de soutien qui nous suit et nous ravitaille en eau. Je découvre des régions magnifiques et des villages typiques au charme infini. Loin de Belgrade je sens résonner ici la culture serbe telle qu’elle a toujours été. Les paysages sont vallonnés et les champs fertiles. Nous sommes à la période des foins. Dans chaque champ, des anciens et des jeunes garçons travaillent à la faux et à la fourche pour réaliser des meules de foin typiques qui serviront cet hiver à nourrir les bêtes. Nous leur souhaitons un bon travail tandis qu’eux nous souhaitent une bonne route et nous disent de saluer « nos frères d’en bas ». Régulièrement des personnes sortent de leur maison pour nous offrir des boissons fraîches et nous encourager. On en a parfois bien besoin. Je repense à cette journée de marche entre Kragujevac et Kraljevo. Nous avons parcouru ce jour là près de 65 kilomètres sous une chaleur étouffante. La nuit était déjà tombée depuis un bon moment lorsque nous avons aperçu un panneau nous indiquant qu’il nous restait encore 10 Km à parcourir. Cela signifiait encore 2 heures de marche. Nous avions faim, nous étions épuisés et cette information venait d’entamer sérieusement notre moral. Je commençais à sentir la fatigue lorsqu’une personne qui nous avait encouragés quelques minutes plus tôt en passant avec sa voiture, revint nous apporter plusieurs bouteilles de jus de pommes qu’elle venait d’acheter. Cela peut paraître certes anodin, mais lorsque la difficulté est là, que le moral est au plus bas, un simple encouragement peut faire des miracles. Nous avons tous tenu jusqu’au bout pour arriver à 00h30 à notre lieu de bivouac en sortie de ville où nous avons passé la nuit.
Nous comprenions dans la difficulté la nécessité d’être soutenus. De la même manière, notre marche était un soutien moral destiné aux Serbes du Kosovo, tout comme les voyages humanitaires de Solidarité-Kosovo. Dans la difficulté, aucune aide, aucun encouragement n’est jamais vain. Des choses qui peuvent nous sembler banales lorsque tout va bien, lorsque la paix et le bonheur règnent, auront un impact incommensurable sur le moral des personnes en difficultés. Nous avons pu le sentir à plusieurs reprises lorsque des voitures immatriculées Pristina ou Kosovska Mitrovica s’arrêtaient, que les conducteurs sortaient nous faire une accolade, certains se mettant droit face à nous en se signant et en pleurant. Je me souviendrai toujours de ce monsieur venant nous remercier les larmes aux yeux du soutien que cette marche représentait : « nous avons l’impression que d’année en année « on » nous oublie toujours un peu plus, nous qui vivons au Kosovo, alors merci pour ce que vous faites », nous avait-il dit. Mais il était clair dans notre esprit, que c’était à lui qu’il fallait dire merci : « Merci de rester vivre au Kosovo malgré les difficultés, merci pour ce courage quotidien dont vous faites preuve ». Car si un espoir persiste aujourd’hui, c’est parce qu’il y a encore 120 000 Serbes qui ont décidé de rester sur leur terre ancestrale, malgré les assassinats et malgré les risques quotidiens.
Les jours passent et ne se ressemblent pas. Nous dormons dans des écoles, dans la nature ou dans des monastères. Parfois la chaleur laisse la place à l’orage qui rafraichît au début mais devient vite lassant lorsque les chaussures débordent et que tout est trempé des chaussettes au béret. L’arrivée au célèbre monastère de Studenica, joyau de la chrétienté serbe, sous un tonnerre battant a été un moment fort de la marche. Ce monastère est situé dans les montagnes du sud de la Serbie centrale. On y accède par une petite route sinueuse. En pleine nuit et sans lampe nous commençons l’ascension. Quelques éclairs viennent éclairer notre route qui se transformera bientôt en petit ruisseau sous des trombes d’eau. Les fortes averses provoquent un effet bien connu des randonneurs : le chant. Nous nous mettons tous à entonner des chants serbes, « oj Kosovo », « vidovdan », « tamo daleko », c’est tout le répertoire qui y passe. Chanter nous réchauffe et renforce la cohésion. Nous redoublons nos efforts lorsque nous apercevons au loin le monastère de Studenica. Nous l’atteignons sous les éclairs, fatigués et trempés mais heureux. Ce magnifique monastère que nous entrapercevions à chaque éclair dégage vraiment quelque chose de particulier. C’est un moment presque magique que nous avons vécu ce soir là.
Après dix jours de marche notre étape du jour est l’entrée au Kosovo. Nous sommes tous impatients d’arriver à la ligne de démarcation et d’apercevoir le poste frontière de l’ONU. Il est là, toujours au même endroit depuis maintenant 10 ans. Des militaires nous regardent arriver en chantant et en agitant des drapeaux. Un membre allemand de l’EULEX vient nous parler. Il sait qui nous sommes car, pour des raisons de sécurité évidente, la MINUK et la KFOR avaient été prévenus de notre arrivée. Nous aurons une escorte militaire tout au long de notre marche au Kosovo. Le membre allemand de l’EULEX feint la sympathie en s’intéressant à ce que nous faisons et aux raisons qui nous poussent à être ici. Il ne sait pas ce qu’est Vidovdan, il n’a même pas entendu parler de la bataille de Kosovo polje de 1389. Comment peut-on être « agent de paix » dans une région si on ne connaît pas les raisons historiques qui ont créé la situation de crise?
Dès les premiers pas sur la terre du Kosovo Métochie les participants à la marche se mettent à genoux pour embrasser cette terre qu’ils chérissent tant. C’est en véritable triomphe que nous marchons sur ce territoire occupé et que nous chantons toujours plus fort au passage des voitures américaines. Nous croisons des militaires grecs, ils nous saluent en levant les trois doigts symbole de reconnaissance des Serbes. Nous avons l’occasion de discuter avec eux à plusieurs reprises et nous comprenons la raison de leur soutien : outre la solidarité orthodoxe qui est toujours très marquée, la Grèce connaît des problèmes avec les minorités albanaises qui la composent et ce pays refuse de reconnaître l’indépendance du Kosovo. Les membres de l’UCK disaient « après le Kosovo viendra le tour de la Macédoine, de la Grèce et du Monténégro ».
Nous passons la ville de Leposavic sous les applaudissements de Serbes regroupés d’un côté et de l’autre de la route. Cela nous touche et l’émotion qui se dégage est perceptible. Nous nous rendons ensuite au monastère de Sočanica où nous allons passer la nuit. L’église du monastère est célèbre car elle a été construite sur des catacombes préchrétiennes. L’église paraît sortir du rocher dans lequel une grotte naturelle a sans doute servi de lieu de culte aux premières populations indo européennes arrivées dans la région. Ce lieu de culte européen a subi l’assaut des Turcs et l’église a été intégralement détruite sous l’occupation ottomane. Reconstruite, le monastère abrite aujourd’hui six moines. L’iguman (chef du monastère) nous reçoit et nous offre le gite et le couvert. Il est ravi de voir un Français parmi tous ces pèlerins, cela le conforte dans son idée qu’aujourd’hui les hommes politiques ne sont plus du tout représentatifs du peuple. Il avait été surpris et profondément déçu lorsque le Monténégro avait reconnu l’indépendance du Kosovo sans se soucier de l’opinion publique qui, elle, était favorable à la non-reconnaissance. « Aujourd’hui, nous dit-il, les Serbes ont besoin d’alliés plus que d’ennemis, et si un Français est avec nous aujourd’hui, c’est un signe que le peuple français n’est pas complètement aveuglé par la propagande. L’histoire a été écrite par des exemples, et la participation d’un Français à une telle marche est un exemple. Un exemple à suivre qui doit rapprocher nos deux peuples et non pas les éloigner à cause des décisions politiques prises à la tête de l’Etat. Ce sont aux peuples désormais de lier des alliances grâce à des comportements personnels, pas aux politiciens ».
Le 26 juin 2009 nous arrivons à la fin de notre marche en rentrant dans Kosovska Mitrovica. Nous ne pouvons aller plus au sud à pied pour des raisons de sécurité. La rivière Ibar qui coupe la ville en deux parties, serbe au nord et albanaise au sud, marque la frontière naturelle que nous ne pourrons franchir que le surlendemain sous escorte policière. Nous allons pouvoir nous reposer un peu après 12 jours de marche intense. Nous reprenons des forces et préparons notre passage en partie albanaise prévu le dimanche 28 juin au matin. Levés à 4h30, nous entendons déjà des chants résonner dans toute la ville. Des autocars venus de Serbie sont arrivés dans la nuit. Tous passent par Kosovska Mitrovica afin d’attendre l’escorte policière qui les conduira jusqu’au monastère de Gračanica.
Le trajet dure une heure. Les mosquées et drapeaux albanais remplacent les églises et les drapeaux serbes. Les quelques drapeaux russes au nord font face aux drapeaux américains au sud. On sent bien que ce conflit pluriséculaire prend aujourd’hui une tournure plus dramatique à cause d’intérêts géopolitiques complexes, intérêts qui, de l’ « Avenue Bill Clinton », au camp (américain) de Bondsteel, ne sont pas ceux des Européens.
Nous entrons dans l’enclave serbe de Gračanica. Ici vivent quelques centaines de Serbes. L’enclave est surtout connue pour abriter le célèbre monastère de Gračanica construit 1321. C’est ici qu’a lieu la liturgie de Vidovdan devant des milliers de personnes. L’enclave déborde, les rues sont pleines. Je revoie des amis qui sont venus des enclaves de Métochie que nous aidons régulièrement depuis 2004. Nous discutons, nous rions. On en oublierait presque que nous sommes dans un de ces ghettos des temps modernes. Ghetto oublié et jamais dénoncé. L’atmosphère est à la fête, à la joie et au partage, pas à la peine.
Le vieux monsieur à qui je viens d’expliquer tout ça me regarde avec tendresse et me fait une accolade. Je reçois une icône en cadeau : « ça te portera chance lors de ton retour en France ». Je quitte Gazimestan en m’imaginant la terrible bataille qui a eu lieu ici six siècles auparavant et je repense au sacrifice de tous ces hommes pour notre liberté. Nous sommes escortés jusqu’à Kosovska Mitrovica et nous avons droit à un défilé de doigts d’honneur de la part d’Albanais qui ont sans doute oublié qu’en 1389 l’armée serbe s’est aussi sacrifiée pour le peuple albanais. A l’époque Serbes et Albanais ont lutté ensemble contre l’ennemi musulman qui les a agressés. Aujourd’hui ce sont les pires ennemis car la foi européenne des seconds s’est éteinte au profit de la religion des envahisseurs ottomans. C’est toute la tragédie des Balkans que je perçois en regardant ces enfants qui me regardent avec haine en agitant leur drapeau alors que je viens de commémorer une bataille que leurs ancêtres auraient préféré voir gagnée par l’armée du prince Lazar. Toute l’histoire en aurait été modifiée : le problème actuel du Kosovo mais aussi la tragédie des guerres de Bosnie ou de Croatie. On ne refait pas l’histoire mais les Hommes ne devraient jamais l’oublier.
Mon périple se termine aujourd’hui, mais celui de mes amis Serbes des enclaves continue. J’aimerais voir le bout du tunnel pour eux mais l’horizon semble toujours aussi sombre. Pourtant je ne perds pas espoir qu’un jour la paix et la liberté résonnent à nouveau dans ces plaines du Kosovo. Aujourd’hui j’ai compris que le système ne gagnera pas. La désinformation et la vulgarité de ce monde où toutes les valeurs semblent s’inverser n’altéreront jamais la pierre des monastères serbes symbole de la serbité et de l’européanité du Kosovo. Rien n’altèrera non plus la volonté qui anime le cœur des hommes libres de reconquérir ces parcelles de mémoire qui ont été souillées. Le désespoir face au déchainement de l’histoire est une sottise absolue. Alors haut les cœurs et en avant vers notre liberté retrouvée !
Arnaud Gouillon