Sophie Elisabeth, portait d’une donatrice éblouissante

Originaire de Tours, Sophie Elisabeth s’est installée avec sa famille à Angers après avoir passé neuf ans à Berlin. Depuis, entre son activité de gîte touristique et ses quatre enfants, les journées sont bien remplies.  Un emploi du temps chargé qui n’empêche pas cette mère de famille accomplie de s’engager dans le bénévolat. Depuis bientôt deux ans, elle confectionne minutieusement des bougies qu’elle propose à la vente au profit de Solidarité Kosovo. Sa  démarche, elle en parle avec délicatesse à la manière dont elle travaille sa cire. Portait d’une donatrice éblouissante.

Solidarité Kosovo : Sophie Elisabeth, pourquoi avoir choisi de venir en aide aux Serbes du Kosovo par l’intermédiaire de Solidarité Kosovo ?
Sophie Elisabeth : 
Il y a deux ans, j’ai reçu votre magazine. Je ne connaissais pas Solidarité Kosovo. Cette lettre d’information est arrivée à un moment où je cherchais comment aider les minorités en souffrance. J’ai tout de suite eu beaucoup d’intérêt pour le projet de conserverie. J’ai trouvé que c’était un projet intelligent.

Solidarité Kosovo : Votre engagement s’est matérialisé au travers d’une activité atypique de confection de bougies. Comment l’idée vous est-elle venue ? 
Sophie Elisabeth : 
J’ai eu envie de rentrer dans l’aventure du bénévolat en créant quelque chose avec une symbolique, que ce ne soit pas juste un envoi d’argent. Une forme de prière ou de méditation qui me mettrait en lien avec tous ces gens. C’est ainsi que m’est venue l’idée de récupérer des restants de bougie pour en créer des neuves. Partir de la matière pour créer de la lumière. Tel est mon état d’esprit.

Solidarité Kosovo : Comment avez-vous concrétisé ce projet philanthropique ?
Sophie Elisabeth : 
J’ai d’abord transformé la petite cabane dans mon jardin en atelier pour la cause. C’est là où je fonds les bougies puis je les transforme et les complète à l’aide de moules et de mèches que j’ai achetés.
Puis, j’ai passé des annonces dans ma région pour récupérer des bougies à fondre. Les retours ont été très positifs. Je me souviens d’une dame qui avait récupéré auprès de l’association dont elle est présidente tant de kilos de cire qu’il fallait venir les charger en voiture. Une autre dame d’un certain âge m’a apporté un cierge. Elle était très émue car il s’agissait du cierge de sa confirmation qu’elle avait toujours gardé.
En tout, j’ai réussi à récupérer  25 kg de cire et 2 gros cierges abimés donnés par l’aumônier pour Solidarité Kosovo.

Solidarité Kosovo : Quel accueil a été réservé à la vente de vos « bougies recyclées » ?
Sophie Elisabeth : 
Les particuliers se sont mobilisés à chaque vente. A Noël, une église a même acheté des bougies refaites pour une cérémonie avec les enfants.
Faire les bougies puis les vendre est une aventure qui aura duré 18 mois. J’ai pu reverser à Solidarité Kosovo 300€ ce qui représente la recette de 80 bougies vendues.
Cette somme est bien modeste au regard du travail effectué par l’association et des besoins sur place. Néanmoins, elle vient du cœur et a mobilisé beaucoup de monde.  Je ne pensais pas vivre une telle aventure avec tous ceux qui à travers ces bougies ont une pensée pour nos frères et sœurs chrétiens au Kosovo.

Solidarité Kosovo : Sophie, toute notre équipe vous remercie chaleureusement pour avoir illuminé votre don d’une si belle action.